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Shadow IT : Les points à retenir

  • Le shadow IT désigne l’utilisation d’outils non autorisés par le département informatique, ce qui compromet la sécurité des données de l’entreprise.
  • Il peut affecter l’efficacité globale de l’organisation tout en augmentant les risques de perte, de vol ou de fuite de données sensibles.
  • Pour lutter contre ce phénomène, les entreprises doivent sensibiliser les collaborateurs aux risques associés et proposer des alternatives sécurisées, adaptées aux besoins des équipes.

Le développement des applications mobiles et cloud a introduit de nouveaux défis pour les services informatiques, notamment le phénomène du shadow IT. Cette pratique, autrefois marginale, s’est largement démocratisée avec l’apparition d’outils simples, accessibles, souvent gratuits et intuitifs. Désormais, les employés souhaitent intégrer ces outils qu’ils utilisent dans leur vie privée à leur quotidien professionnel. Cependant, la sécurité des contenus circulant sur ces plateformes reste un enjeu majeur, loin d’être aussi simple que leur utilisation.

Le shadow IT : c’est quoi ?

Le shadow IT, ou informatique fantôme, est l’usage, par les employés, de services cloud non autorisés, généralement dépourvus de contrôles de sécurité robustes et à l’insu de département informatique.

Cette pratique résulte de la volonté des salariés à être plus productifs via des services efficaces, faciles à prendre en main et à moindre coût. Le shadow IT peut donc s’avérer être un véritable catalyseur d’innovation et de performance, mais il présente de très grands risques pour la sécurité des contenus des entreprises concernées.

La collaboration sécurisée

Partagez efficacement vos documents sensibles dans un environnement de confiance.

Et tenons-le pour acquis, la quasi-totalité des sociétés, et ce tous secteurs confondus, sont impliquées dans du shadow IT. L’informatique fantôme a considérablement augmenté ces dernières années en raison de la crise sanitaire et de ses bouleversements organisationnels.

Le développement du télétravail et la possibilité de pouvoir collaborer sur mobile ou tablette, en plus du desktop, ont donc renforcé les risques d’altération, de perte, de vol ou de suppression des données. C’est pourquoi il est décisif, de permettre aux salariés de travailler via une plateforme sécurisée de collaboration en ligne.

Quels sont les risques du shadow IT ?

L’utilisation de services cloud non reconnus par le département informatique menace l’intégrité et la sécurité des contenus de l’entreprise. Les principales conséquences incluent :

  • La perte de contrôle des données : Les informations peuvent être stockées sur des serveurs non sécurisés, échappant à la gouvernance de l’entreprise.
  • La non-conformité au RGPD : En cas de violation des données personnelles, l’entreprise pourrait faire face à des sanctions juridiques et financières.
  • L’exposition accrue aux cyberattaques : L’utilisation de plateformes non sécurisées expose l’écosystème IT de l’entreprise à des risques d’intrusions, de vols de données ou d’attaques par ransomware.
  • Le risque réputationnel : Une fuite de données due à l’utilisation d’un outil non approuvé peut gravement nuire à l’image de l’entreprise.

Quels sont les risques perçus par les utilisateurs finaux

Les employés perçoivent plusieurs risques liés à l’utilisation du shadow IT, tels que :

  • L’accès des contenus à des personnes non autorisées.
  • Le risque de perte ou de suppression de données par le fournisseur cloud.
  • L’incompatibilité avec les politiques de sécurité de l’entreprise.
  • La non-conformité avec la réglementation en vigueur.

Quels sont les Risques réels pour l’entreprise ?

Les risques principaux du shadow IT pour une entreprise concernent principalement la gouvernance des contenus :

  • Que se passe-t-il lorsqu’un employé quitte l’entreprise ?
    Les données stockées sur un service tiers peuvent être compromises ou perdues, et l’entreprise pourrait perdre la maîtrise de l’information.
  • Où sont stockées les données ?
    Les serveurs de ces services non approuvés peuvent être situés en dehors de l’Union Européenne, posant des problématiques de souveraineté et de conformité.
  • Comment savoir si les données ont été compromises ?
    L’absence de contrôle sur ces services rend les audits et la surveillance extrêmement complexes.

Comment lutter contre le shadow IT au sein de votre entreprise ?

Lutter contre le shadow IT nécessite une démarche continue et structurée autour de plusieurs étapes :

  1. Identification des applications utilisées
    Identifier les solutions non autorisées, en commençant par les applications de partage de fichiers, est crucial. Cette étape permet de dresser un état des lieux de la situation.
  2. Comprendre les motivations des utilisateurs
    Il est essentiel de comprendre pourquoi ces applications sont plébiscitées par les employés : gain de productivité, simplicité d’utilisation, etc.
  3. Évaluer les risques
    Mesurer le niveau de risque lié au shadow IT pour l’entreprise, avec un focus particulier sur la souveraineté des données et le respect des réglementations.
  4. Établir des règles de gouvernance
    Sensibiliser les collaborateurs sur les risques encourus et sur les bonnes pratiques de sécurité. Cette étape doit s’accompagner de formations sur le RGPD et la gestion des données sensibles.
  5. Proposer des alternatives
    Offrir des alternatives sécurisées et validées par le département informatique est essentiel. Les solutions proposées doivent être intuitives, simples d’utilisation, mais surtout conformes aux standards de sécurité de l’entreprise.

Le shadow IT, s’il n’est pas maîtrisé, peut compromettre la sécurité des contenus de l’entreprise et mettre en péril sa conformité. Si la productivité reste un critère d’évaluation clé pour toute solution technologique, la sécurité doit demeurer une priorité absolue. La mise en place de solutions validées par le département informatique, associée à une politique de gouvernance claire et à une sensibilisation continue des collaborateurs, constitue la meilleure réponse pour lutter contre ce phénomène.