Nous assistons au développement frénétique du secteur numérique. Objets connectés pensés pour nous assister à chaque instant de nos vies, usage massif des vidéos en ligne, déploiement de la 5G ou encore implantation de nouveaux datacenters sont autant de faits qui nous poussent à nous interroger sur l’impact environnemental de ce secteur en plein essor.
Car si le numérique est en plein boom, la conscience écologique, tant au niveau individuel qu’à celui de l’entreprise, est également en plein développement.
Nous assistons à une réelle prise de conscience de la part des acteurs économiques, quelle que soit leur taille, souvent motivée par les collaboratrices et collaborateurs.
Alors certes, cette ferveur écologique n’empêche pas le greenwashing, mais elle reste porteuse d’une vision nouvelle pour l’organisation de demain.
L’empreinte du Numérique sur l’environnement
Avant de développer sur l’empreinte du secteur du numérique sur notre environnement, attachons-nous dans un premier temps à définir ce qu’est le Numérique.
Cela désigne le secteur d’activité économique relatif aux Technologies de l’Information et de la Communication ainsi que tout ce qui a trait à la vente de produits et services numériques.
La pollution numérique quant à elle désigne toutes les formes de pollution engendrées par les nouvelles technologies comme les émissions de gaz à effet de serre, la pollution chimique, l’érosion de la biodiversité ou encore la production de déchets électroniques. Il faut savoir que la majeure partie de cette pollution est générée au moment de la fabrication du matériel.
Ainsi, les principaux impacts sont concentrés dans la phase d’extraction des matières premières et de leur transformation en composants électroniques. Puis, arrivent les impacts liés au processus de transformation en lui-même.
Enfin, l’empreinte environnementale engendrée par le fonctionnement d’internet a été évaluée à celle de deux fois la France, selon Frédéric Bordage, fondateur et directeur du site d’actualités du numérique responsable, GreenIT.
Selon le rapport de l’étude « Empreinte environnementale du numérique » de Greenpeace : « En 2019, l’univers numérique est constitué de 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs, soit 8 équipements par utilisateur.
Ce taux d’équipement cache de très fortes disparités selon la zone géographique observée. En 2019, la masse de cet univers numérique atteint 223 millions de tonnes, soit l’équivalent de 179 millions de voitures de 1,3 tonnes (5 fois le parc automobile français). »
Le cloud a un impact environnemental certain. Le cloud, c’est permettre un accès permanent à tout type de données ; personnelles ou d’entreprise, sensibles ou lambda… Et plus nous ajoutons d’objets connectés, plus cette empreinte environnementale du cloud prend de l’importance.
D’où l’intérêt aussi pour les entreprises, au-delà de l’aspect sécuritaire, de définir et distinguer précisément quels sont les contenus dits sensibles des contenus ordinaires.
Identifier clairement le degré de criticité de ses données, c’est non seulement leur attribuer le meilleur niveau de sécurité pour une gestion optimale, mais également s’inscrire dans une démarche environnementale responsable.
Les GAFAM et l’environnement
Malgré une alliance affichée à l’Accord de Paris, les géants de tech n’utiliseraient pourtant qu’une infime partie de leur potentiel d’influence pour lutter contre le réchauffement global et ses impacts sur le climat.
Du moins, c’est ce que révèle le think-tank InfluenceMap dans un rapport publié le 28 Janvier 2021. En effet, moins de 5% de leurs ressources de lobbying se feraient en faveur du climat.
Pourtant, leur puissance économique confère aux géants de la Silicon Valley un énorme potentiel d’influence.
Mais ces méga-entreprises feraient du sur-place en raison de leur appartenance à de puissants groupes industriels aux Etats-Unis, en Europe et au Japon.
Des groupes qui eux, continueraient leurs campagnes de lobbying contre les mesures juridiques nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Les enjeux des politiques RSE des entreprises
Chez oodrive, un des co-fondateurs, également Head of Strategy, Cédric Mermilliod, s’est fait le relais RSE auprès du Comité de Direction.
Pour lui, la RSE c’est avant tout « pouvoir concilier écologie, gouvernance et éléments sociétaux au sein d’une entreprise ».
Les enjeux de l’établissement de politiques de Responsabilité Sociétale des Entreprises sont d’abord écologiques puis économiques.
Ecologiques puisqu’il s’agit d’actions concrètes visant à réduire l’empreinte environnementale des entreprises, et économique parce qu’il s’agit véritablement de la transformation que nous avons de faire de l’économie.
En effet, nous assistons à un changement amorcé et réalisé par les collaborateurs eux-mêmes. La conscience écologique naît dans un premier temps à titre individuel et est amenée par la suite au niveau collectif, que cela se cantonne au domaine de la vie personnelle ou bien celui de l’entreprise.
Au niveau organisationnel, la RSE est devenue un critère essentiel pour l’attractivité des entreprises mais également pour la rétention des talents.
Pour Cédric Mermilliod, les entreprises de la tech sont particulièrement sensibles aux sujets environnementaux.
D’une part parce que les industries de ce secteur emploient une population « jeune » et d’autre part parce que les organisations qui composent le numérique sont parfaitement au courant que leur ensemble représente un « 7ème continent de la taille de 2 à 3 fois celle de la France », au niveau de leur empreinte environnementale.
Oodrive, des actions concrètes pour l’environnement
Le département RSE d’oodrive vit grâce aux adhérents du Groupe RSE. Ce dernier s’est construit de façon assez simple, autour d’une envie qu’on eu les différents salariés de l’entreprise de s’inscrire dans une économie plus juste et responsable. Cette équipe est d’autant plus intéressante et puissante qu’elle est hétéroclite. En effet, ce groupe RSE est constitué de collaboratrices et collaborateurs émanant de plusieurs départements de l’entreprise. Ainsi, aussi bien les Ressources Humaines, que la Finance ou encore le Marketing vont être sensibilisés à la question écologique par la personne de leur entité adhérente au projet RSE.
Concrètement, quels sont les engagements d’oodrive ?
- 1ère étape : mesurer notre empreinte CO2. Afin d’impulser tout process de compensation, il est nécessaire de mettre en place celui de mesure de votre empreinte. Verdict : l’empreinte CO2 2020 d’oodrive est égale à 928 tonnes de CO2.
- 2ème étape : nettoyer cette empreinte en compensant. Il faut savoir que seulement 1% de l’empreinte est compensée dans le monde. La mise en place de cette action est donc assez moderne et témoigne du sérieux de notre démarche RSE. Précisément, il s’agit de la mise en place d’une politique structurelle de baisse de notre empreinte.
- 3ème étape : mettre en place un plan structurel de baisse.
La croissance de notre chiffre d’affaires doit être inversement proportionnelle à la croissance de notre empreinte.
Cédric Mermilliod
En 2020, oodrive a compensé la totalité de ses émissions de gaz à effet de serre. Ces 928 tonnes ont pu être contrebalancées grâce à un projet certifié à l’île Maurice, permettant de générer des baisses de consommation énergétique et de créer des emplois locaux. Projet en complément duquel des actions quotidiennes soutenant des changements profonds ont été mises en place :
- L’établissement d’un dispositif durable de travail à distance
- L’encouragement des salariés à utiliser des modes de transports moins émetteurs pour leurs trajets domicile-bureau
- Le renouvellement à moyen terme du parc automobile d’oodrive, avec des véhicules hybrides ou électriques.
La RSE se développe partout sur la planète mais sous des formes et à des degrés différents. Les entreprises françaises figurent d’ailleurs régulièrement en haut des classements internationaux. Si les organisations prennent part à cette prise de conscience qui allie économie et responsabilité environnementale, nous pourrions constater la mise en place d’un cercle vertueux pour les entreprises concernées. Dans le contexte actuel, la RSE pourrait bien être un vecteur de sortie de crise puisque l’écologie, à un niveau plus global, est génératrice d’emplois. Le monde de demain pourra peut-être ainsi parvenir à conserver notre planète et basculer dans une économie plus humaine. Et qui parle d’économie plus humaine ne parle pas d’économie moins performante, loin s’en faut.