Peut-on parler de marché unique numérique aujourd’hui en Europe ? Selon l’indice relatif à l’économie et à la société numérique (DESI, Digital Economy and Society Index) pour 2017, l’Union Européenne progresse dans ce domaine. Mais la situation est loin d’être uniforme d’un État membre à l’autre. Tour d’horizon des usages des individus et des entreprises.
Depuis plusieurs années, la Commission européenne met en place des initiatives destinées à créer un marché unique numérique. Sa stratégie pour y parvenir repose sur trois piliers : améliorer l’accès aux biens et services numériques, mettre en place un environnement propice au développement des réseaux et services numériques et enfin imposer le numérique comme moteur de croissance. Pour la Commission, il est temps d’adapter le marché unique de l’UE à l’ère numérique, et de faire tomber les barrières réglementaires. L’objectif final étant de transformer les 28 marchés nationaux en un marché unique. « Ce marché pourrait générer 415 milliards d’euros par an pour notre économie et créer des centaines de milliers de nouveaux emplois ».
Mesurer les progrès accomplis par les États membres
Le DESI est un outil qui présente les performances des 28 États membres dans différents domaines tels que la connectivité, l’intégration des technologies du numérique dans les entreprises et les services publics ou encore les compétences numériques. Il permet de mesurer les progrès accomplis par les pays européens vers une économie et une société numériques. La Commission a publié les données relatives à cet indice le 3 mars dernier. Cela doit permettre à l’UE « d’identifier les domaines dans lesquels il est prioritaire d’investir et d’agir pour créer un marché unique véritablement numérique ».
Des écarts encore importants entre les pays
Dans l’ensemble, le score de l’Europe dans le domaine du numérique progresse d’année en année. Mais le fossé numérique (écart entre le pays le plus avancé et le pays le moins avancé) reste important. Il est aujourd’hui de 37 points de pourcentage. Le Danemark, la Finlande, la Suède et les Pays-Bas sont les mieux classés. En revanche, certains pays ont encore du retard par rapport à la moyenne de l’Union Européenne (UE). Il s’agit notamment de la Grèce, la Bulgarie ou encore la Roumanie.
« La numérisation de l’Europe est en cours, mais de nombreux pays doivent intensifier leurs efforts. Tous les États membres doivent investir davantage pour pouvoir profiter pleinement du marché unique numérique. Nous ne voulons pas d’une Europe à deux vitesses. Nous devons unir nos efforts pour faire de l’UE un leader mondial du numérique » Andrus Ansip, vice-président chargé du marché unique numérique.
Combler le déficit de compétences
L’indice DESI montre que la connectivité des Européens s’améliore. Elle reste cependant insuffisante pour faire face aux besoins futurs. La Commission estime que bientôt, 90% des emplois nécessiteront des compétences numériques. Et si le nombre de spécialistes du numérique augmente au sein de l’UE, le déficit de compétences n’est toujours pas comblé. « Près de la moitié des Européens (44%) est encore dépourvue de compétences numériques de base permettant par exemple d’utiliser une messagerie électronique, de se servir d’outils d’édition ou d’installer de nouveaux appareils ».
Les entreprises sont également impactées par les changements induits par la généralisation du numérique. Elles « adoptent de plus en plus les technologies numériques, comme les logiciels professionnels d’échange électronique d’informations (de 26% des entreprises en 2013 à 36% en 2015) ou de facturation électronique (de 10% en 2013 à 18% en 2016) ». L’UE a proposé de nouvelles règles pour stimuler le commerce en ligne en luttant contre le blocage géographique, en rendant plus abordable et plus efficace la livraison transfrontalière de colis et en renforçant la confiance des clients grâce à une meilleure protection et à une meilleure application des règles.
Prise en compte des nouvelles règles sur la protection des données
Dans le cadre de sa stratégie pour un marché unique numérique, la Commission s’emploie à renforcer la confiance dans l’environnement en ligne. Les nouvelles règles de l’UE sur la protection des données personnelles (RGPD) entreront en vigueur en mai 2018 et s’accompagneront de nouvelles règles sur la vie privée et les communications électroniques. La réforme sur la protection des données a pour objectif de renforcer les droits des personnes, de responsabiliser les acteurs traitant des données et de crédibiliser la régulation grâce à une coopération renforcée entre les autorités de protection des données, qui pourront notamment adopter des décisions communes lorsque les traitements de données seront transnationaux et des sanctions renforcées.
Tirer profit des avantages du numérique grâce à des outils adaptés
Le numérique s’impose de plus en plus dans les entreprises. Il transforme les process, simplifie les échanges et améliore la productivité. Mais pour faire de cet outil un allié, l’entreprise se doit de choisir des outils qui répondent à ses besoins, notamment en matière de protection des données et de confidentialité. Cela passe par des solutions adaptées, conçues spécialement pour elle. Comme celles proposées par Oodrive, le partenaire de confiance pour la gestion des données sensibles. Le groupe propose des solutions de partage, de sauvegarde et de signature électronique répondant aux certifications françaises et internationales les plus exigeantes en termes de sécurité.